Nulle politique migratoire ne peut ignorer la question du regroupement familial. En Belgique, comme dans la plupart des États membres de l’Union européenne, il est devenu la principale porte d’entrée légale des migrants. C’est pourquoi la Fondation Roi Baudouin a décidé d’engager en 2010 un processus de consultation centré sur cette forme de migration.
L’objectif poursuivi est d’élargir les connaissances sur le regroupement familial et établir un état des lieux des défis qui se posent aujourd’hui au plan juridique, administratif et socio-économique. Afin de créer les conditions d’un débat informé, un travail de recherche et de compilation de données chiffrées a été mené parallèlement au dialogue entre les acteurs concernés.
Extraits:
Des études sur le regroupement familial marocain et turc révèlent en effet que la migration matrimoniale de personnes marocaines ou turques est ethniquement homogène. Le nombre de migrants regroupés a augmenté de
24% entre 2001 et 2005.
Près de la moitié des migrants regroupés ne sont pas présents sur le marché du travail et 6% sont demandeurs d’emploi.
Les chiffres des permis de séjour font apparaître que la plupart des demandes proviennent du Maroc et de Turquie, qui sont suivis du Congo et de l’Inde. On constate de manière générale que la majorité des permis de séjour sont délivrés pour un partenaire, autrement dit dans le cadre d’une migration liée au mariage.