En Seine-Saint-Denis, la colère monte. Lundi 7 février, 20 écoles sur les 28 que compte la ville d’Épinay-sur-Seine devraient être occupées par des parents d’élèves en colère. Devraient s’y ajouter 14 écoles de Saint-Ouen et quelques autres réparties dans quatre autres villes du département.
Les mères en ont assez de repartir avec leurs enfants le matin, dès que les maîtres sont absents. La colère est née à Épinay-sur-Seine. Là, des parents de la maternelle Jean-Jaurès ont craqué au 50 ème jour de classe sans maître et sans remplaçant. ” Nous avons connu 58 journées d’absence sur l’école depuis la rentrée et seulement huit jours de remplacement “, regrettait Mathieu Glaymann, un parent d’élève, au début de l’occupation, mi janvier. Au départ, le secteur d’Épinay se croyait plus mal loti que le reste du département en matière de remplacements.
En fait, les quotas sont identiques. Le département compte 7 100 classes et 700 remplaçants, 1 pour 10 classes. Ce qui diffère, c’est le taux d’absentéisme des enseignants. Très éloigné de Paris, pas très bien desservi, le secteur d’Épinay n’attire pas vraiment les demandes de mutation. Souvent les enseignants qui y sont affectés ne déménagent pas escomptant une mutation rapide. Est-ce que le taux d’absentéisme qui monte souvent à 16 % des effectifs en période virale est dû à la grippe ou à un surcroît de fatigue liée aux longs transports ? Et cette spécificité d’une population enseignante très jeune et installée ailleurs doit-elle être prise en compte dans le calcul du nombre de remplaçants ?
(Merci à Douai)