«Une semaine avant les événements, ma fille qui étudie à Milan m’a dit : papa, ça va bientôt brasser en Tunisie. J’ai regardé sur Internet, les gens vont de plus en plus mal», raconte Khemaies Chaouche. Quelques jours plus tard, les images tournaient en boucle sur les chaînes françaises, et tunisiennes. Avec sa parabole, Khemaies Chaouche suit l’information sur Al Jazeera et sur canal 7.
C’est en effet un “7 “ novembre, il y a 23 ans, que Ben Ali avait pris le pouvoir. « Depuis la tombée du régime ça a changé. On est maintenant sur la 1 ou la 2 », fait-il remarquer. « Avant, à la télé, ils passaient plein d’émissions, de films sur la Tunisie. Maintenant, on n’a plus que des journaux ». Avant-après. Les Tunisiens de Bellegarde, même au loin, ont vite pris la mesure du changement. Sa ville à lui s’appelle Souassi. Là-bas, Khamaies a sa mère, ses frères et sœurs, ses amis… […]
