La police judiciaire de Lille a démantelé vendredi une bande de malfaiteurs originaires de Roubaix, qualifiés de « dangereux » et « violents ». Ils s’apprêtaient à passer à l’action dans la métropole…
Pour les enquêteurs, il était la cible principale. Il faut dire que ce Roubaisien de 27 ans faisait l’objet de deux mandats d’arrêt de la cour d’assises de Douai pour association de malfaiteurs et vol à main armée en bande organisée. Il avait été condamné par défaut à deux reprises en avril 2009 à cinq ans de prison, puis à dix ans de réclusion en mai. Son casier judiciaire comporte une quarantaine de mentions, dont des faits de violence avec arme ou d’évasion. […]
Cette histoire commence en fait au tout début de l’année 2011, lorsque la PJ repère deux véhicules stationnés sur un parking public, toujours à Roubaix, deux grosses cylindrées qui proviennent de deux home-jackings. […]À partir de là, un long travail de surveillance commence. Il permet d’identifier la cible principale, décrite comme le chef de la bande.[…] […] Les intéressés semblent avoir un projet en tête. La PJ assiste à ce qui pourrait s’apparenter à du repérage, en vue d’un futur casse. Leur objectif : des commerces du centre-ville de Lille. Il pourrait s’agir de banques ou de bijouteries. […] La BMW break circule dans Roubaix avec à bord, dit-on, un commando de quatre personnes tout de noir vêtues qui aurait été armé d’un pistolet automatique et en possession de chargeurs plein de munitions. L’assaut est donné. […]
Les interpellations se font sans aucun coup de feu échangé. Les différentes perquisitions dans les domiciles permettent de mettre la main sur un fusil mitrailleur et des chargeurs, un Colt 45, un gyrophare, des cagoules, des gants ou encore des combinaisons. En plus du chef de 27 ans, trois autres Roubaisiens de 20, 22 et 24 ans ont été interpellés. […] La PJ poursuit ses investigations car l’équipe pourrait être à l’origine d’autres récents home-jackings. « C’est assez rare, c’est une équipe structurée autour d’un chef. Ils étaient hyperactifs et violents », conclut-on du côté de la PJ.