Addendum du 09/02/2011 : Recours au Conseil d’Etat sur le plutonium de Cadarache
La pousière de plutonimum radioactive, qui se trouvait dans les locaux d’un atelier de technologie du plutonium (ATPu) démantelé au centre de recherche du Commissariat à l’Energie Atomique de Cadarache et qui avait mal été comptabilisée – un écart de 39 kg entre le stock déclaré et celui véritablement manipulé – déclenche une nouvelle procédure.
Après des sanctions de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), l’ouverture d’une enquête judiciaire et l’arrêt provisoire du démantèlement, ce sont aujourd’hui le collectif antinucléaire 13, les Amis de la Terre et des particuliers qui ont saisi le Conseil d’État pour demande l’annulation du décret ayant autorisé le démantèlement de l’ATpu et donc l’arrêt de celui-ci. Ils estiment que l’enquête publique qui a permis le démantèlement était entaché d’informations fausses et qu’ils ne sont pas informés en toute transparence par l’ASN sur le démantèlement qui a repris.
Des résidus des bombes atomiques françaises sont programmés pour être convoyés, « mis en coque béton » et stockés au CEDRA, le centre d’entreposage de Cadarache tout juste inauguré l’an dernier. Une méthode à la hussarde qui fait bondir l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
Le gendarme du nucléaire demande donc sans plus tarder au CEA de Cadarache de lui présenter dans les deux mois « un dossier technique décrivant de façon détaillée les opérations envisagées. »