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C’est bien à une attaque en règle de la part de l’Éducation nationale que sont confrontées les campagnes françaises, avec deux fronts de bataille.

D’un côté, des fermetures d’établissements scolaires en déficit d’élèves, comme l’illustre le collège Pierre-Delmas situé dans le petit village de Sainte-Énimie (Lozère) qui compte aujourd’hui 35 élèves et devrait fermer à la rentrée prochaine sous prétexte d’un nombre insuffisant de collégiens (Le Midi Libre.com). De l’autre, l’implantation en rase campagne d’établissements de réinsertion scolaire (ERS).

Ces structures chargées d’accueillir des collégiens perturbateurs, le plus souvent issus des banlieues urbaines, comptent pourtant davantage d’adultes que d’élèves. Celui de Craon en est un parfait exemple avec 8 éducateurs pour 5 élèves seulement. Et s’ils sont si peu nombreux, c’est que 9 autres, du fait de leur comportement “exemplaire“, ont été “gentimentreconduits vers la case départ : la Seine-Saint-Denis.

Pourquoi un tel traitement de faveur ? Tout porte à croire que les élèves des zones rurales n’intéressent pas vraiment les politiques, trop occupés qu’ils sont à s’attendrir sur les “pépites de la Nation”. Pourtant, doit-on leur rappeler qu’en France, la vraie misère se trouve à la campagne, comme l’indique le dernier rapport de l’Inspection générale des affaires sociales et du Conseil général de l’agriculture intitulé Pauvreté, précarité, solidarité en milieu rural.

Véronique-Bouzou

(Merci à Solando)

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