« Fais ta prière, tu vas mourir ! » La menace ne peut être plus explicite. Entre le 1er janvier et le 5 février 2010, c’est un véritable enfer que Kamel Abed, a fait vivre à sa mère. Des faits suffisamment graves pour que ce Châlonnais de 43 ans soit placé depuis le 9 février 2010 en détention provisoire dans l’attente de son procès. « L’instruction de ce dossier avait été confiée à un juge de Reims en raison du caractère criminel des faits initialement reprochés », a souligné, hier le président Pépin. « Le dossier a finalement été renvoyé vers le tribunal de Châlons-en-Champagne pour une audience correctionnelle. »
Mercredi, Kamel Abed était poursuivi pour tentative de viol, séquestration et violence grave sur sa mère, âgé à l’époque de 71 ans.Le 5 février 2010, la septuagénaire se présente au commissariat de police de Châlons pour y déposer une plainte pour viol à l’encontre de son fils. La victime, qui vit avec son fils, explique avoir rendu visite à l’un de ses autres enfants entre le 17 novembre 2009 et le 1er janvier 2010 qui réside aujourd’hui dans le Sud de la France. « A mon retour, Kamel a commencé à me reprocher mon absence avant de m’accuser d’adultère », témoigne la vieille dame.
Je vais te faire ce que tu as fait à d’autres hommes que mon père », lui dira-t-il entre deux gifles
Il exhibe alors son sexe, plaque sa mère sur son lit avant de s’allonger sur elle […]
Si le casier judiciaire n’affiche effectivement, aucune condamnation, l’homme a pourtant déjà fait l’objet d’un rappel à la loi pour des violences… sur sa mère. A l’époque, le dossier avait été classé sans suite. « C’est pour cette raison que ma cliente était partie se réfugier dans le Sud », précise Me Antunes, l’avocate de la victime. « C’est par vengeance que Monsieur Abed a agi de cette façon dès son retour. » A la barre, celui qui se décrit comme « un fils parfait » crie au complot. Un complot fomenté par sa cousine, son frère et sa voisine. Sur les faits de séquestration qui lui sont aussi reprochés, Abed conteste : « Ma mère pouvait sortir quand elle voulait ». Il omet pourtant de dire qu’il avait confisqué le double des clefs appartenant à sa mère. « Les accusations de ma mère ? Un acte de folie de sa part. Depuis quelque temps, elle ne savait plus trop ce qu’elle disait. »[….]
(Merci à Jean d’Armes)