Des élèves de l’école Anatole-France de Sarcelles (Val d’Oise) sont privés de récréation l’après-midi. Une mesure justifiée par un aménagement du temps scolaire et la multiplication des incidents dans la cour. Les parents d’élèves dénoncent cette suppression.
C’est vrai qu’aujourd’hui, les gamins sont beaucoup plus violents entre eux dans la cour, témoigne Isabelle, 43 ans. Mon fils se faisait racketter son goûter en CP…
L’école primaire Anatole-France, établissement au cœur du Grand Ensemble de Sarcelles classé en zone d’éducation prioritaire (ZEP). Pour le directeur de l’école, qui reconnaît des «tensions», il s’agit plutôt d’un aménagement des rythmes scolaires.
«Cela pénalise nos enfants, qui ont bien besoin de cette grande coupure de quinze à vingt minutes pour se détendre à l’air libre et pour mieux se concentrer ensuite pendant les dernières heures de classe de la journée, estime Messaouda Zaïri, élue FCPE. Lorsque nous l’avons questionné à ce sujet, le directeur de l’école nous a expliqué qu’il s’agissait d’une mesure préventive, dans un quartier sensible où des incidents sérieux se sont déroulés voici plusieurs années. Mais notre quartier n’est pas violent ! Nous avons l’impression d’être une fois de plus stigmatisés.»