A propos du livre de Martin Ford : The Lights in the Tunnel (Les Lumières dans le Tunnel). Nous dirions volontiers de l’auteur qu’il s’agit d’un nouveau John Maynard Keynes.
Il mérite ce compliment par sa capacité à proposer des visions critiques de la pensée politique et économique de son temps, à se projeter dans l’avenir et formuler en conséquence des propositions que les esprits conservateurs trouveront révolutionnaires.
La “vision du monde” qu’il nous propose est simple à résumer. Il montre que dans le cadre des lois du marché qui se sont imposées au monde entier depuis quelques années, le “libre” développement capitalistique des sciences et des technologies produira des sociétés invivables, dominées par une étroite minorité d’individus et d’entreprises ayant monopolisé les ressources de la nature et de la technique.»
Les technologies auront en effet partout remplacé le travail humain. Ces sociétés seront invivables parce que les 70 à 80 % d’humains ayant perdu leur place dans les cycles de production et transformés au mieux en assistés, ne pourront que se révolter contre les accapareurs du pouvoir technologique et économique.