Addendum du 13/02/2011 : Manifestation de soutien à Ayoub
Depuis sa chambre d’hôpital de Belfort, Ayoub, qui a perdu un œil suite à un tir de flash-ball lors de récentes violences à Audincourt, témoigne avec calme. Il souhaite au plus vite retomber dans l’anonymat. Avec calme, courage et une force de caractère exemplaire, Ayoub, le jeune homme de 17 ans qui a perdu un œil lundi soir à Audincourt, a accepté de témoigner, dans sa chambre d’hôpital de Belfort. (Il avait déjà donné une interview à L’Est républicain dans notre édition de mercredi.)[…]
La bagarre était verbale, nous n’avons pas vu de barres de fer ni d’autres armes. J’étais donc confiant et il fallait bien que je prenne mon bus pour rentrer. » « Par curiosité, j’ai approché pour voir ce qu’il se passait, puis je suis tout de suite reparti près de l’arrêt. La bagarre se déroulait à une dizaine de mètres de moi, j’étais à l’écart. Soudain, je me suis retourné. Je n’ai pas compris ce qui se passait, je n’ai pas vu le tireur et pas eu le temps de me protéger. J’étais inoffensif, sans défense. Je me rappelle un coup violent dans la tête, une explosion. Je ne me sentais pas bien, mais j’ai eu peur de m’évanouir et ne jamais me réveiller. »
J’ai compris qu’on venait de me tirer dessus. Je ne voulais pas qu’on me touche, la douleur était terrible. J’ai senti qu’on me palpait, qu’on me fouillait. J’ai entendu : ‘Calme-toi, c’est la police’. J’étais gravement blessé, ils auraient pu attendre…[…]
J’ai entendu parler de légitime défense, mais ce n’est valable que lorsqu’on se fait attaquer, alors que je n’étais pas menaçant. De plus, un tir de flash-ball doit se faire à 7 m minimum et sans viser la tête.[…]
(Merci à EasterEgg)
