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Nommé en 2008 commissaire à la Diversité et à l’Egalité des chances par Sarkozy, Yazid Sabeg devait changer le visage de la France. Mais le multiculturalisme est passé de mode. Même si son action est remise en cause, il n’en a pas moins été nommé ambassadeur de bonne volonté de l’Unesco en février 2010.

Il a racheté la société Altis grâce à l’aide du Fonds stratégique d’investissement en août et son nom circule depuis des mois comme possible successeur d’Anne Lauvergeon, dont le mandat à la tête d’Areva s’achève en juin.

Commissaire depuis deux ans et deux mois, Yazid Sabeg est le spectateur de son propre naufrage. Sa feuille de route, ambitieuse, tenait en un discours de dix pages prononcé par Nicolas Sarkozy le 17 décembre 2008 à Palaiseau (Essonne) : «Nous devons changer, alors nous allons changer»

La diversité, à la base du pays, doit se trouver illustrée par la diversité à la tête du pays. (Nicolas Sarkozy)

La première année, le commissaire Sabeg a touché sans heurt majeur à plusieurs symboles et aligné les avancées comme le CV anonyme, expérimenté dans des dizaines d’entreprises, un «label diversité» a été créé pour récompenser les DRH les plus audacieux ou la vingtaine de classes préparatoires intégrées ont été inaugurées dans les écoles de la fonction publique (dont l’Ena) […]

Sabeg déclare : «On a préféré amuser l’opinion en agitant une burqa. A partir de ce moment, il n’a plus été possible d’avancer. La question de la diversité n’a plus été vue que comme une menace. Puis il y a eu le virage sécuritaire. Il y a eu Grenoble [référence au discours du 30 juillet 2010, au cours duquel Nicolas Sarkozy a lié immigration et sécurité, ndlr]. Là, il n’a même plus été possible de parler.» […]

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