Mercredi, le tribunal de Pontoise examinera la demande d’expulsion d’un campement de Roms installé à Sarcelles.
Les deux référés qui seront débattus au TGI ont été déposés par la communauté d’agglomération Val de France et la mairie de Sarcelles, toutes deux dirigés par des élus socialistes. Dans un communiqué, la Fédération départementale de la Ligue des Droits de l’Homme du Val d’Oise se dit « indignée de ce double langage alors que la trame d’un drame humanitaire se joue à Sarcelles. » Une réaction d’autant plus vive que la gauche était montée au créneau après les propos tenus par le gouvernement l’été dernier. […]
« 800 personnes dont 150 à 200 enfants » concernés
« Il ne s’agit pas d’expulser moins de 50 personnes, car le campement, dont il est question dans les demandes d’expulsion, est fort d’environ 800 personnes dont 150 à 200 enfants qui vivent dans des baraques de fortune en bois et en carton dans le dénuement le plus complet », précise la LDH.
Alors que dans les demandes d’expulsion les deux collectivités mettent en avant des conditions de vie « dangereuse et contraire à l’hygiène », l’association voit « une atteinte caractérisée aux droits fondamentaux et à l’humanité toute entière, et surtout un manque de courage politique » en les envoyant « sur les routes, avec un maigre bagage, vers un autre campement tout aussi misérable. »
La Fédération départementale de la Ligue des Droits de l’Homme du Val d’Oise demande d’urgence la tenue d’une table ronde avec tous les acteurs responsables du département « pour trouver des solutions adaptées à cette situation qui, si elle persiste, aura des conséquences dramatiques. »