Encore une fois ce week-end, le centre de Creil (Oise) a été le théâtre de rodéos sauvages. La police s’avoue impuissante. Pas question pour elle de poursuivre les motos ou les quads dans les rues.
Si un collègue décide d’une course-poursuite, c’est à ses risques et périls.
Avec les premiers rayons de soleil, les quads et les motos non homologués ont refait leur apparition à Creil. Dimanche après-midi, un cortège de sept véhicules vrombissants a investi l’avenue Jules-Uhry et le parvis de la gare. Les mêmes scènes se reproduisent également en semaine. Sur leurs engins au bruit infernal, des pilotes, souvent sans casque, semblent rejouer un de leur jeu vidéo favori. Nouveau terrain d’entraînement pour ces bruyants deux-roues : le parking de la place Carnot. Un slalom dans les allées entre les voitures et les piétons semble être un must pour ces jeunes.
Ces équipées sauvages ne sont pas du goût des riverains. Dans les quartiers de Creil, entre autres, ce «sport» est pratiqué assidûment. Un habitant de la Cavée-de-Senlis, sur les hauts de la ville, excédé par le bruit, confie : «Cela fait un mois que ça dure. J’ai appelé le commissariat, mais ils m’ont dit qu’ils préféraient ne pas intervenir.»[…]
Didier Legrand, secrétaire départemental du syndicat Alliance police nationale précise : «A Creil, nous ne disposons pas de motos de cross pour les intercepter.» Ensuite, tout dépendra de la gravité des faits. S’il s’agit uniquement de nuisances sonores, il y a peu de chance que les trouble-fête soient inquiétés. «Ce serait différent si un piéton était renversé», précise un policier.