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Le dossier de Karima, une Tunisienne de 40 ans, doit être régularisé dans un délai de deux mois par la préfecture. C’est l’injonction faite par la cour administrative d’appel de Marseille aux services de l’État. Jugée le 4 novembre dernier, cette affaire vient de connaître un dénouement heureux pour cette maman de deux enfants. Elle met fin à dix longues années de doutes, d’attente et de crainte d’être expulsée du territoire français.

Les larmes aux yeux, cette coiffeuse de formation évoque son soulagement de ne plus être une sans-papiers. Elle parle de sa vie difficile en Tunisie dans une famille de douze enfants. D’un divorce complexe. « Mon ex-mari a clairement dit qu’il ne voulait plus s’occuper de son fils. Il l’a écrit aux juges, d’ailleurs. » Elle a donc dû se battre. Trouver un moyen de reconstruire sa vie. « J’ai rejoint ma sœur et mon frère qui vivent en France. C’était une question de survie pour mon fils de quatre ans et pour moi. » Le petit garçon est immédiatement scolarisé. Elle reste dans l’illégalité. « Mais j’avais toujours la crainte que l’on soit expulsés. C’était la période où l’on retrouvait les familles de sans-papiers grâce aux enfants scolarisés. Je ne pouvais pas travailler. Pas gagner d’argent. » Elle a donc subsisté. Vécu avec son fils grâce à la solidarité des autres. Grâce à de petits ménages. […]

Var Matin

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