Alain Badiou est un philosophe, connu pour sa défense du communisme et des clandestins. Il est également un ancien militant maoïste qui n’a jamais renié son engagement. Il estime que les renversements des régimes en Tunisie et en Egypte incarnent le «communisme de mouvement».
Dans la situation de misère politique qui est la nôtre depuis trois décennies, n’est-il pas évident que c’est nous qui avons tout à apprendre des soulèvement populaires du moment ?
Le vent d’est l’emporte sur le vent d’ouest. Jusqu’à quand l’Occident désœuvré et crépusculaire, la «communauté internationale» de ceux qui se croient encore les maîtres du monde, continueront-ils à donner des leçons de bonne gestion et de bonne conduite à la terre entière ? N’est-il pas risible de voir quelques intellectuels de service, soldats en déroute du capitalo-parlementarisme qui nous tient lieu de paradis mité, faire don de leur personne aux magnifiques peuples tunisiens et égyptiens, afin d’apprendre à ces peuples sauvages le b.a.ba de la «démocratie» ? Quelle affligeante persistance de l’arrogance coloniale ! […]