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Par Patrick Reymond

La fausse évidence, parue dans un blog qui est en lien (aux infos du nain). On distribue trop, dit-on, mais le schéma est éclatant :

Les dépenses de sécurité sociale ont flambé depuis 1973, donc depuis la période de libéralisme. Le libéralisme ne peut tenir qu’en ayant des cohortes de gens épargnés de ses effets : fonctionnaires, retraités, et en aidant, un peu, pas trop, les victimes sans emploi.


Pour ce qui est de libéralismer sans filet et donc, de réduire les dépenses publiques, il va y avoir du sport. D’abord, on a vu ce que ça donne dans le cas tunisien et le cas égyptien, et on voit apparaître plus que de l’agacement en Irlande et en Grèce.

Le gouvernement grec est tellement hors de lui, qu’il en vient à la position argentine : de toute façon, les exigences du pouvoir sont inapplicables et les Grecs, gens pragmatiques, réagissent : ils paient de moins en moins.

C’est bien comme ça que dit de faire le FMI ?

Ce que ne dit pas l’article, non plus, c’est que depuis 1973, la dette inexistante est passée à 1.500 milliards, sous l’effet, quasiment, des seuls intérêts, et cela pour une seule raison, la loi du 3 janvier 1973, destinée à entuber le populo.

Même les politiciens grecs ont compris, à l’image des politiciens argentins de 1999-2001, que tout ce qu’ils pouvaient faire pour satisfaire le FMI était impossible, nuisible et irréalisable.

« Nous ne demandons à personne de s’ingérer dans les affaires intérieures. Nous ne prenons nos ordres que du peuple grec ».

Aucun roi de France n’est mort d’avoir fait banqueroute ; le seul qui ait voulu payer, c’était Louis XVI, il a finalement payé.

Entre un président qui ne parle que d’abolir l’ISF, un avionneur célèbre enrichi par l’Etat, un DSK qui fit la morale aux Russes en 1998 (vous ne pouvez pas faire faillite ! Alors que la population venait de baisser de 5 millions de personnes) et qui fut copieusement insulté par la presse nationaliste et d’une manière vraiment pas polie, on a désormais tous les ingrédients du bain de sang.

Il faut avouer que si certains, à la trappe (au sens propre), ils l’auront bien cherché, et avec constance…

Après, pour la première fois, ils pourront être utile, quand ils engraisseront un petit jardin.

1794.

La Chute

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