Selon un responsable d’Interbev (Association nationale interprofessionnelle du bétail et des viandes), la généralisation des abattages rituels en France dénoncée par Brigitte Bardot est une réalité.
Selon elle, 43% des veaux et 60% des moutons abattus dans l’Hexagone « subissent » un rituel halal ou casher, « sans aucune transparence pour le consommateur ». 60% à 70% des produits de l’abattage rituel arriveraient ainsi dans le circuit de la grande consommation (grandes surfaces, boucheries de quartier…) sans mention ni étiquetage visant à informer l’acheteur de ce qu’il met dans son sac à provisions.
Prenant pour exemple la région Ile-de-France, Yves Berger concède que
« tous les abattoirs font de l’abattage rituel. Dans la région, quasiment 100% des moutons tués le sont par égorgement. L’explication est simple, c’est qu’il y a une forte concentration de croyants musulmans ».
Des réflexions sont aussi engagées pour un adoucissement des méthodes d’étourdissement qui pourrait convenir à l’abattage rituel, comme c’est le cas dans d’autres pays européens. « Mais nous nous heurtons malheureusement aux responsables religieux, musulmans notamment, qui sont très à cheval sur l’interprétation des textes sacrés et qui ne veulent pas entendre parler de changement pour l’instant ».