Les policiers cannois ont effectué une descente dans le temple bouddhiste Maitreya récemment à Cannes-la-Bocca. Mais faute de tomber en pleine séance de méditation, c’est un tout autre tableau qu’ils ont découvert.
A mille lieux de l’esprit affiché dès l’entrée de la bâtisse. Derrière les tableaux du dieu indien se cache une toute autre réalité. État de vétusté avancé, murs délabrés, fils électriques qui pendent ou à nu. Et au milieu de cette scène de chaos, des dizaines de locataires en déshérence. Pour la plupart en situation irrégulière.
D’après les premiers témoignages de ces derniers, la propriétaire des lieux leur loue des chambres “sous le manteau” moyennant 350 euros mensuels. Une sérénité recherchée qui s’apparente plus aujourd’hui à un commerce lucratif proche du “marchand de sommeil”.
La propriétaire, quant à elle, est en vacances sur l’île de Saint-Martin dans les Caraïbes. Convoquée par les services de la police aux frontières, elle devra s’expliquer sur ces agissements peu scrupuleux dès son retour. Elle est sous le coup de multiples infractions : atteinte à la dignité humaine, hébergement de personnes en situation, et escroquerie.