Addendum vidéo du 23/02/2011
Lucette Giraud avait choisi de créer son commerce à son image : chaleureux. Elle y avait aménagé un petit coin bistrot et y proposait régulièrement des animations pour petits et grands. Par respect pour ses clients, et ceux qu’elle livrait à domicile, elle a choisi de garder la tête haute et de fermer à la fin du mois : soit une semaine après la résiliation de son assurance.
Écoeurée. Le 28 février, Lucette Giraud va définitivement fermer les portes de son tabac-presse. « En cessant mon activité, je suis radiée à vie de la profession de diffuseur de presse/débitant de tabac », explique-t-elle abattue. Car à 56 ans, Lucette ou “Lulu” comme l’appellent affectueusement ses clients, n’a connu que ce métier. […]
Persévérante et pugnace, elle ne peut se résigner à quitter son commerce. Lucette tient bon et achète des portails en fer, met des barreaux à ses fenêtres, équipe sa boutique d’une vidéosurveillance. Enfin en cas d’intrusion, sa réserve est enfumée et gazée. Mais en un mois, elle est encore victime de deux cambriolages _ 16 000 euros de cigarettes pour l’un, 18 000 pour l’autre_ et d’une troisième tentative. C’en est trop pour son assurance qui laisse tomber sa bénéficiaire au début du mois. « J’ai reçu une lettre de résiliation, m’informant que mon contrat prenait fin le 20 février »,[..]