L’Allemagne avait été au printemps 2010 réticente à débloquer une aide d’urgence à la Grèce, sous la forme d’un prêt de 110 milliards d’euros accordé par les pays de la zone euro et le Fonds monétaire international, et remboursable en 2015.
Le FMI, qui a prêté environ 30 milliards d’euros, s’est déjà dit prêt à repousser cette date butoir de 5 ans maximum, mais Athènes doit convaincre les pays européens de faire de même. La visite de M. Papandreou en Allemagne coïncide avec la publication mardi d’un rapport d’économistes européens renommés, très pessimiste pour la Grèce. Ces économistes, dont le chef de l’institut allemand Ifo Hans-Werner Sinn, jugent “probable que la Grèce ne puisse pas recommencer à se financer sur les marchés financiers quand le plan d’aide actuellement à l’oeuvre expirera”.
Ils remettent sur la table l’hypothèse d’un abandon de l’euro par la Grèce qui lui permettrait de recourir à la dévaluation pour regagner un peu de compétitivité. […]