S’il venait à être de nouveau reconnu coupable, près de deux ans et demi après (1), d’avoir tué Marjolaine L. et son jeune fils Safir de 3 ans, qu’est-ce qui aurait bien pu pousser Mohamed Chaïb à ces deux crimes odieux, lui qui n’a jamais cessé de clamer son innocence ? C’est bien cette question qui doit turlupiner les jurés des assises de l’Aude qui ont à rejuger un délinquant avéré de 22 ans que rien, absolument rien, au matin du troisième jour de procès, ne permet de supputer d’abord qu’il ait eu un motif ou un « intérêt » quelconque à tuer, et donc qu’il ait pu être le double meurtrier de Béziers, entre les 3 et 6 octobre 2005.
Ni crime passionnel (il ne connaissait la victime que depuis 3 semaines), ni mobile financier (il aurait extorqué quelques biens à sa victime pour la modique somme de 100 €) : le mystère reste entier sur les morts de Marjolaine L. et de Safir M., comme sur la prétendue culpabilité de Mohamed Chaïb, condamné rappelons-le en première instance à 30 ans de réclusion criminelle.[…]