Les lampes à basse consommation ne sont pas sans risques. À tel point que dans un communiqué, la Commission de sécurité des consommateurs (CSC) vient d’appeler les particuliers à la prudence. Dans la mesure où « l’éventuelle nocivité de ces éclairages fait débat », l’autorité indépendante recommande de prendre certaines précautions
Jean-Luc Guerquin-Kern, Chercheur à l’Inserm, membre de la Commission de sécurité des consommateurs:
« On est dans un flou concernant les effets de ces lampes, notamment en ce qui concerne les émissions d’ondes électromagnétiques. Il est donc conseillé aux usagers de ne pas rester de façon prolongée à moins de 30 cm d’une ampoule allumée. Au-delà de cette distance, il n’y a aucun risque.
En revanche, on ne sait pas ce qui se passe en deçà, parce que les mesures sont impossibles. Si les niveaux de références sont dépassés, cela pourrait créer un échauffement dans le cerveau, un peu comme dans un micro-ondes. On doit en tenir compte en disant qu’il peut y avoir un risque.
Cela dit, ce risque me paraît de toute façon minime : il n’y a aucun danger d’électrocution ou de picotement violent. Par ailleurs, on ne connaît pas les effets à long terme des ondes électromagnétiques.
Aérer la pièce quand une ampoule casse
Les lampes à basse consommation contiennent également du mercure. Quand on casse une ampoule, celui-ci est libéré dans l’air. Les pouvoirs publics n’ont pas établi de seuil d’exposition maximal. Mais l’agence américaine qui s’occupe des substances toxiques, dépendant du ministère de la santé, recommande, lorsqu’on a cassé une lampe, de quitter la pièce et de n’y revenir qu’une fois le mercure redescendu sous les 3 microgrammes par mètre cube.
Les mesures que l’on a faites montrent que le taux de mercure consécutif au bris d’une ampoule peut être de 15 à 20 microgrammes, ce qui est effectivement une quantité non négligeable.
Une personne qui casse une ampoule doit donc aérer la pièce durant 15 à 30 minutes, puis ramasser les débris avec du papier humide ou un morceau de scotch, en évitant absolument de passer l’aspirateur. Autre consigne à respecter : même si le mercure a disparu, les ampoules à basse consommation contiennent des terres rares [métaux polluants, NDLR] et des composants électroniques. Il faut donc les recycler.
On demande par ailleurs aux fabricants de prendre le maximum de précautions pour réduire les émissions d’ondes électromagnétiques et la quantité de mercure présente dans les ampoules. Les technologies pour limiter les ondes existent, la preuve : certaines ampoules émettent moins que d’autres. »
(Merci à pseudo)