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Les craintes d’un embrasement au Moyen-Orient continuent de faire grimper les cours du pétrole. Hier soir, le baril de brut américain WTI a atteint 100 dollars en séance, avant de finir à 98,10 dollars (+2,8%), tandis que le Brent a franchi les 110 dollars pour terminer à 111,25 dollars (+5,3%). Ce matin, le WTI continue de grimper à 98,70 dollars (+0,7%) et le Brent a atteint 113 dollars dans les premiers échanges (+1,6%).

En Libye, le régime du colonel Kadhafi continue de vaciller, plusieurs régions étant tombées depuis mardi aux mains de l’opposition. Selon des observateurs, environ la moitié de la production pétrolière du pays serait désormais à l’arrêt et l’activité des ports pétroliers est en grande partie paralysée. La plupart des personnels expatriés des entreprises étrangères ont été évacués en attendant une clarification de la situation. Toutefois, l’attention des investisseurs s’est tournée hier vers l’Arabie Saoudite, premier producteur mondial de pétrole, où le Roi Abdallah, 86 ans, est rentré hier après une absence de trois mois pour un traitement médical aux Etats-Unis, puis une convalescence au Maroc.

Dès son arrivée, le souverain a annoncé un plan de mesures sociales totalisant 35 milliards de dollars afin d’apaiser les velléités de l’opinion publique, notamment celles de la minorité chiite. L’Arabie saoudite observe de près les événements dans le petit royaume voisin du Bahreïn, où la majorité chiite manifeste depuis plusieurs jours contre le contrôle du pouvoir par la minorité sunnite. Une contagion des troubles sociaux à l’Arabie Saoudite, et une perturbation de ses livraisons de pétrole ferait exploser les prix du brut, avec des conséquences graves pour l’économie mondiale, estiment les analystes.

Boursier

(Merci à Manu)

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