Fdesouche

Si, compte-tenu de la situation actuelle du pays, la Libye ne devrait pas se porter acquéreur de Rafales de Dassault avant longtemps, et ce malgré des démarches de longue date  datant de bien avant 2007 – Patrick Ollier le conjoint de Michèle Alliot-Marie ayant d’ailleurs été très “actif”  sur le sujet – le Brésil ne devrait pas être non plus la première référence de l’appareil à l’international.

Le ministre brésilien de la Défense, Nelson Jobim, a déclaré mardi à la ministre française des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie… (décidément nous retrouvons toujours les mêmes …) qu’il ne prendrait pas à court terme de décision sur le choix d’avions de combat.

Raisons invoquées : des raisons budgétaires. Mais même si des démentis officiels ont d’ores et déjà affirmé le contraire, il semblerait que Dilma Roussef, la nouvelle présidente du Brésil préférerait le F-18 de Boeing au Rafale pour équiper son armée de l’air.

Dassault Aviation serait pourtant prêt à faire de sacrées concessions, le constructeur ayant ainsi réaffirmé qu’il était prêt à “transférer 100% de l’ensemble des technologies civiles et militaires du Rafale au Brésil” en cas de victoire finale. Les chances que la France remporte l’un des plus gros contrats du monde (environ 6 milliards de dollars), semblent donc s’amenuiser de jour en jour.

Concernant la Libye, rappelons qu’en août 2010, le journal La Tribune annonçait que les industriels français Dassault Aviation, Thales et le fabricant de missiles MBDA, filiale de BAE Systems avaient séjourné à Tripoli durant plus de deux semaines en vue de négocier plusieurs contrats de défense aérienne, dont celui sur le Rafale. Ils étaient alors accompagnés par le général Benoît Puga, chef d’État-major particulier du Président de la République, pour une mission de négociations avec les autorités Libyennes et notamment avec le patron des achats d’armement libyen, le général Abdurahman Ali Alsead.

Dans un premier temps Tripoli aurait projeter d’acheter 14 avions de combat Rafale, ce qui aurait constitué pour Dassault la première vente à l’internationale de son avion de chasse. Un système de défense anti-aérienne non armé aurait été également en négociation, tout comme un projet de modernisation de la marine libyenne, précisait également La Tribune.

Rappelons que l’achat de Rafale par la Libye – sujet débattu notamment lors de la visite de Mouamar Kadhafi à Paris, en décembre 2007 mais  également  avec  Philippe  Douste-Blazy  quand ce dernier  était Ministre des Affaires  étrangères –  ne s’est pas concrétisé depuis.

En janvier 2007, alors que les rumeurs se faisaient on ne peut plus persistantes sur une vente éventuelle de rafales par Dassault à la Libye, Michèle Alliot-Marie en personne – alors ministre de la Défense – avait nié qu’un accord imminent de ce type soit en cours d’élaboration. Elle réagissait à un article du Journal du Dimanche publié le week-end précédent, selon lequel Tripoli voudrait acheter entre 13 et 18 Rafale pour un montant évaluée à 2,5 milliards d’euros.

Pourtant, même si Dassault avait également démenti, la Délégation générale pour l’armement (DGA) du ministère français de la Défense avait confirmé en octobre 2006 l’existence de discussions avec la Libye en vue de moderniser les armements libyens, dans le cadre de la coopération de défense renouée entre les deux pays en 2005.

Le dossier revenait alors en force alors que plusieurs articles de presse « osaient » lier le dossier à d’éventuelles guerres quelques peu intestines entre Sarkozy et Chirac. Les commissions associées au contrat pourraient s’avérer être d’une importance encore plus haute que le contrat lui-même compte-tenu des capacités de financement ainsi procurées. Scénario similaire à celui de l’affaire dite de Karachi ?

Le Blog Finance

Fdesouche sur les réseaux sociaux