Une femme portant le voile islamique s’est vue refuser un titre de transport. Aujourd’hui, elle est rétablie dans ses droits, mais la blessure demeure. Même si le débat sur le port du voile s’est quelque peu apaisé, la braise couve sous la cendre. Témoin cette affaire qui s’est déroulée dans le département l’an dernier.
Une femme d’origine maghrébine a fait une demande au conseil général pour obtenir une carte de transport pour handicapé. La carte lui a été refusée dans les services du conseil général parce que sur la photo, la dame portait le voile.[…]La seule condition pour obtenir la carte était une photo sans voile. Finalement, elle s’est confiée au collectif « Générations spontanées contre le racisme et l’islamophobie ». Le 9 novembre dernier, elle est revenue au conseil général en compagnie d’un membre de l’association.
Si l’on en croit les dires de cette dernière personne, un chef de service a examiné la carte d’identité de la dame (sans voile) et une photo avec voile. Il a conclu qu’il ne pouvait pas faire de titre de transport, étayant son raisonnement au regard de la loi sur la burqa. Celle-ci pose comme principe qu’un contrôleur peut demander à une femme de se dévoiler pour vérifier son identité. Seulement, le voile, ce n’est pas la burqa, il ne faut pas confondre. D’ailleurs, au moment des faits, la loi sur la burqa n’avait pas encore été votée. Quant au voile, il n’y a d’exigences que pour la photo de la carte d’identité, pas pour le reste. En définitive, la dame concernée a écrit au président du conseil général qui lui a donné raison […]
La dépêche