Réunis hier à Bruxelles, les ministres européens des Affaires intérieures ont évoqué les scénarios possibles, qui pourraient aboutir à un afflux de réfugiés en provenance de Libye, comme le craint l’Italie. Dans l’incertitude, aucune décision n’a été prise, pas même un engagement informel de se partager les « migrants » en cas d’imprévu. […]
L’Union européenne n’est pas armée pour faire face, car actuellement ce sont les Etats membres qui sont maîtres de la surveillance de leurs frontières et libres d’accepter ou non des demandeurs d’asile. Mobilisée pour aider à Lampedusa, l’agence de l’Union européenne Frontex, chargée de la gestion des frontières, reste embryonnaire. Créée en octobre 2005, cette agence (220 employés), dotée d’un budget de 80 millions d’euros, ne dispose d’aucun moyen propre et doit appeler les Etats membres à lui prêter des bateaux, avions ou gardes pour surveiller un territoire en cas de crise. […]
Les Echos