A Génération France, le club de réflexion créé en 2006 par Jean-François Copé (“JFC”), secrétaire général de l’UMP, les membres sont des «capteurs» qui se mettent «à l’écoute du monde» et préparent l’«après-Sarkozy».
Une partie importante de la droite française rêve de la grande purge thatchérienne, ils n’en peuvent plus de Sarkozy et de ses ambiguïtés doctrinales, de Jaurès et de Guy Môquet, de ce pragmatisme qui les déçoit. Ils anticipent une défaite en 2012, peut-être la souhaitent-ils. Ils pensent que la gauche ne gardera pas le pouvoir, et qu’ils reprendront la main ensuite.
[…] A Génération France, on n’est pas un militant, ni même un simple adhérent, encore moins un godillot, on est un «capteur». Un mot dont le choix a été mûrement réfléchi, qui permet de mettre habilement en valeur les recrues, mais pas seulement .
«Il a compris que la faiblesse traditionnelle de notre camp, c’est son absence de relais dans la société. Nous n’avons pas de syndicats, peu de liens avec le monde associatif, nous sommes peu relayés dans le monde enseignant, à peine mieux écoutés dans celui des parents d’élèves. Inciter ses adhérents à se mettre à l’écoute et à capter les bruits du monde, pour les reformuler en des termes compatibles avec son idéologie, c’est une réponse intelligente à cette faiblesse», analyse un ministre. […]
Pour Jean-Pierre Brard, député de Seine-Saint-Denis apparenté communiste, invité à s’adresser à 600 personnes en octobre dernier, «Copé a compris que nous sommes un peuple très politique qui n’en peut plus du robinet d’eau tiède permanent qu’on lui impose sur tous les sujets». […]
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