La municipalité va se limiter à accompagner l’extension de deux lieux de culte existants. La municipalité privilégie plutôt l’extension de certains lieux de culte : la mosquée Ar-Rahma et le local de la rue de Suisse. « Ce ne doit pas être une excuse pour éviter de construire une grande mosquée », grince Hamid Soussani.
Vendredi, jour de la grande prière pour les musulmans. Dans le quartier de l’Ariane, à Nice, certains n’auront d’autre choix que de pratiquer leur foi sur le macadam, devant une mosquée Ar-Rahma pleine à craquer. « Il n’y a pas assez de place, nous sommes obligés de sortir des tapis dehors », déplore Karim, un jeune pratiquant. C’est pour les mêmes raisons, dans le centre-ville, que, depuis des années, la rue de Suisse se retrouvait bloquée quelques heures le vendredi… jusqu’à la semaine dernière. « Des bus ont dorénavant été mis en place pour amener le surplus dans un autre lieu de prière, quartier de la Madeleine », explique Hamid Soussani, vice-président de l’association Al-Baraka. Une solution « d’apaisement », mais provisoire.
Le maire de Nice (UMP), qui s’est déclaré sur son site Web en faveur « de l’interdiction totale de prier dans la rue », ajoute « qu’il faut alors favoriser la présence de lieux de culte en nombre suffisant ». Accompagner la construction d’un « lieu central de prière », comme Christian Estrosi l’avait un temps évoqué, n’est en revanche plus à l’ordre du jour. « Les représentants des deux obédiences de la communauté musulmane niçoise ne formulent pas cette demande », assure-t-il. Exit, donc, le projet de grande mosquée niçoise.
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