Simple coïncidence ? Alors que le monde arabe est en pleine ébullition, Stoxx lance son premier indice « islamique », Stoxx Europe Islamic Index, accompagné de deux sous-composants baptisés Stoxx Europe Islamic 50 et Euro Stoxx Islamic 50.
Trois spécialistes mesurent les performances d’une sélection de valeurs parmi celles composant le Stoxx Europe 600 et respectant la charia. « Le nombre d’opérateurs souhaitant investir conformément à leurs croyances religieuses, ou accompagner les performances de sociétés agissant de manière responsable sur le plan économique, environnemental et social, grandit constamment », indique Hartmut Graf, directeur général du fournisseur d’indices Stoxx, entreprise commune de Six Group et Deutsche Börse.
Pour figurer dans l’indice, les règles sont pour le moins strictes et surveillées par un comité indépendant composé de trois spécialistes de la finance islamique. Les actions doivent donc passer deux séries de tests, aussi drastiques l’une que l’autre. Sont tout d’abord exclues les sociétés ayant une importante activité dans plusieurs secteurs : la production de nourriture non-halal, le tabac, l’alcool, les jeux, la publicité, l’hôtellerie, le courtage de l’or et de l’argent, la musique et le divertissement.
Les banques, assurances et institutions financières non-islamiques sont également bannies. Ce premier examen de passage, qui réduit singulièrement la liste des prétendants, est suivi d’un autre tout aussi sévère. Il prévoit que les intérêts du capital et des activités non conformes à la charia ne doivent excéder 5 % du revenu total de la société. En outre, la dette non conforme à la charia ne peut dépasser 33 % des actifs totaux de la société ou de sa capitalisation boursière. (…)
(Merci à Gnafron)