Marcel Sel était jusqu’ici un type multi-disciplines étiqueté humoriste. Le voilà devenu éditorialiste politique. Sur son blog, il combat le «nationalisme identitaire» à l’œuvre en Flandre.
Je suis anti-identitaire. L’identité, c’est quelque chose de privé. Ce n’est pas quelque chose qui permet de créer des nations. On crée une nation sur des valeurs, point.
Et Marcel Sel, c’est son vrai nom ? «Non. Marcel, oui. On m’appelait Sel. J’ai pris ça en 1979, pour faire les infos, le matin, sur Radio Plus.» Parce que quand j’ai décidé de sortir Walen Buiten, je ne voulais pas le faire sous mon nom. J’y attaque quand même pas mal de groupuscules qui sont d’extrême droite. Je peux juste vous dire que je suis d’origine italienne. […]
Quand le Vlaams Blok/Belang a atteint un quart d’électeurs flamands, en 2003, la société médiatique a dit «si on qualifie le Vlaams Belang d’extrême droite, on dit qu’un quart des Flamands sont des fachos». Or, on ne vote pas pour un parti comme ça par conviction forcément. L’électeur, il a 40.000 raisons de voter pour tel ou tel parti. […]
Et on est reparti dans la même sémantique qui est de dire : on ne peut pas critiquer un parti parce qu’il est susceptible d’avoir beaucoup d’électeurs. Et c’est une sémantique, selon moi, tout à fait nationaliste. C’est arriver avec le message qu’un parti qui a beaucoup d’électeurs est forcément démocrate ou démocratique. Or ce message est absurde et dangereux.
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