À 24 ans, Wahid Khalifi a passé la majeure partie de sa vie derrière les barreaux. Un casier long comme le bras, ou l’on trouve, entre deux condamnations pour outrage, vol et rébellion, une mention pour meurtre et une autre pour agression sexuelle.
Transféré depuis 2009 de maison d’arrêt en maison d’arrêt, le jeune homme est finalement arrivé à Laon. Et le 9 février, au moment de la promenade, il s’énerve quand un surveillant lui dit qu’il ne peut pas sortir avec son ballon. Wahid Khalifi veut emmener le ballon, il n’en démord pas et met un violent coup de tête au surveillant de prison. Immédiatement, un autre surveillant arrive par derrière et le ceinture. Le détenu se débat et les deux hommes tombent.
Le premier surveillant se verra délivrer une ITT de 10 jours. L’autre, blessé dans la chute, souffre d’une entorse au poignet.
« Madame la juge, je ne sais pas si vous avez bien compris, mais le surveillant, il m’a mal parlé et il m’a poussé. Moi étant jeune j’ai poussé des policiers et on m’a toujours dit que c’était une agression », a lancé le prévenu à la barre du tribunal correctionnel de Laon jeudi, au cours de la comparution immédiate dont il faisait l’objet. En effet, Wahid Khalifi estime être en légitime défense. « Si c’était à refaire je le referais », a-t-il d’ailleurs affirmé à la subsitut du procureur Bellan lors de sa présentation au Parquet.
Déjà hospitalisé en établissements psychiatriques (à Pinel, à Amiens et à Prémontré la semaine dernière) il a expliqué au tribunal ne pas savoir se contrôler.
Suivant les réquisitions du Parquet, le tribunal a condamné Wahid Khalifi à 2 ans de prison ferme dont 8 mois avec sursis.
L’Aisne Nouvelle