Interrogée sur ces faits, la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) livre une version différente de celle de Yacine. Elle explique que les deux policiers, lors de leur patrouille à Pierre-Bénite, remarquaient « un homme (Yacine, NDLR) derrière un grillage dans l’enceinte d’une société privée qui, à leur passage, agitait les bras en l’air dans leur direction et sifflait à plusieurs reprises. » Les agents se rapprochaient de lui et demandaient « s’il sollicitait la présence de la police ». En guise de réponse, Yacine « outrageait les policiers et crachait sur eux, les atteignant pour l’un au visage et pour l’autre sur le torse ». (…) Yacine « se laissait interpeller sans aucun incident » en présence « du cadre de nuit ».
Dans le véhicule de police, l’ouvrier « expliquait (aux forces de l’ordre) ne pas avoir voulu faire d’histoire devant son contremaître et réitérait à présent ses insultes et injures à l’égard des policiers ». La DDSP relate que le trentenaire a tenté à deux reprises « de porter un violent coup de tête » à l’un des gardiens de la paix. A la troisième tentative, l’employé « était maîtrisé jusqu’à la fin du trajet ». La DDSP n’a pas donné d’explication ni sur les injures raciales ni sur les violences dont sont accusés les deux policiers. Ces derniers ont porté plainte pour « outrages et violences contre agent de la force publique ».
Quant à la plainte déposée par Yacine, « le procureur de la République a demandé à ce que le bureau discipline de la DDSP soit saisi pour faire le point sur les doléances du mis en cause ».
Le Progrès