Les faits se sont déroulés ce samedi, à 13h40 au Centre sportif de Neder-Over-Heembeek. Une semaine auparavant, le coach avait mis sur le banc Soufiane, 19 ans. “Il n’avait pas le niveau. Pour le match d’après, je l’ai donc descendu en junior”, raconte Christian N’Sengi-Biembe, qui savait que la décision frustrerait le jeune garçon et le papa, “mais comme d’hab’, la pilule passera et tout s’arrangera.” Cela n’a pas été le cas…
Lors de ce match du 26 février, en effet, Soufiane n’est pas présent. Par contre, son père se fait déjà remarquer dans les gradins…
Fils de p*, macaque, je vais te saigner”, lance-t-il à Christian. Il s’arme d’un parapluie et se dirige vers l’entraîneur. “Il a voulu atteindre mon visage. Puis, il s’est baissé, est passé sous la rambarde qui délimitait le terrain, et a sorti un canif de sa poche. »
“Il a tenté de me le planter dans le ventre. En une fraction de seconde, j’aurais pu me retrouver à la morgue. Mais j’ai pu me défendre, je me suis baissé et ai évité le coup de couteau.” Néanmoins, le canif a touché sa jambe au niveau de la cuisse. “J’ai eu neuf points de suture. Je m’en suis bien tiré, mais que ce serait-il passé si j’avais été dos à lui ?”
Ici, le geste a été loin, très loin. Pourtant, l’agressivité des parents de joueurs est répandue, selon Christian. “Même chez les cadets et les minimes, certains parents se prennent tellement la tête à propos d’un match qu’ils nuisent à leur enfant. J’ai dû faire deux réunions avec les parents pour tenter de les calmer, car je devais faire des changements et je sentais que ça n’allait pas passer pour certains…”
DHNet
(Merci à Discipline)