Si des parents ont été surpris quand on leur a remis un feuillet leur demandant si un enseignement de langue et de culture arabes pour leur enfant les intéressait, les services de l’Éducation nationale, eux, n’ont pas été étonnés du tout quand nous les avons interrogés sur le sujet.
« C’est quelque chose qui existe depuis des années ! », a-t-on noté simplement. Avant de donner quelques explications supplémentaires. Il apparaît que l’Éducation nationale propose cet apprentissage a priori aux enfants dont les parents ont, ou ont eu, une nationalité d’un pays arabe. Toutes les écoles de la ville ont reçu la circulaire officielle leur demandant de distribuer le document. Cela de la maternelle au CM2, puisque les grandes sections de maternelle peuvent y prétendre.
Cet enseignement est le fruit d’accords bilatéraux avec les pays concernés, Maroc, Algérie, Turquie, etc. L’intervenant, originaire de ces pays, est payé par l’ambassade, alors que les cours sont faits sous le contrôle de l’Éducation nationale. Le tout est organisé avec un soin extrême », explique Olivier Millangue, l’inspecteur d’académie.
Il semble bien que la directive envoyée aux chefs d’établissement a donné lieu à des interprétations différentes selon les cas. Pour certains, il était clair que la proposition devait être faite « sans ségrégation », à tous les enfants de l’école, quelle que soit leur origine. Pour d’autres, elle ne serait destinée qu’aux familles susceptibles d’être intéressées, se fiant ainsi au courrier joint aux documents et émanant de l’inspection académique : “Les lettres d’information sont à distribuer à toutes les familles susceptibles d’être intéressées”.
C’est en tout cas, là, l’explication apportée au fait que tous les parents d’écoliers narbonnais n’ont pas eu connaissance de cet apprentissage.
(Merci à spacepig)