L’incendie d’un squat, mardi, soulève de nouveau la question de leur intégration.Les vingt-cinq Roms de Bulgarie, qui se sont retrouvés à la rue mardi après-midi après l’incendie de l’entrepôt qu’ils squattaient cours Édouard-Vaillant, ont passé la nuit dans un hôtel. « Nous sommes parvenus à louer huit chambres. Pour un prix de 264 euros », indiquait hier Jérome Lobao de l’association Procom. « Pour la suite, ils savaient déjà vers où se diriger […]
Rappelons que, pour clarifier la situation du demi-millier de Roms vivant dans l’agglo, la Préfecture, la CUB et la Ville de Bordeaux ont créé une structure, la Mous (maîtrise d’œuvre urbaine et sociale), dont la première phase s’achèvera en mai prochain. Pour Jérôme Lobao, le bilan de la Mous n’est pas bon.[…]
« Bien sûr, la Mous ne concerne qu’une petite partie des Roms. Ce qui ne répond pas à la question de l’avenir de tous les autres. Mais il faut aussi souligner qu’à Bordeaux et sur la CUB, les Roms jouissent d’une situation plus favorable que dans d’autres villes. Nous avons pu faire un vrai travail de santé public, parce que les gens sont stabilisés. »
Beaucoup s’indignent du fait qu’il pourrait y avoir des expulsions. Mais il faut une indignation totale qui n’accepte pas, non plus, que les Roms vivent dans des conditions déplorables. La scolarisation des enfants est aussi une vraie question qui ne supporte pas de jugements tranchés et définitifs. Au-delà des Roms, c’est toute la question du squat et du mal logement qui se pose, ainsi que celle des gens sans papier. »[…]
Trois incendies en un mois […]