Pour aider les démocrates arabes ouvrons nos portes.
En visite en Israël dans le cadre de la promotion de ses deux derniers livres, Joschka Fischer, ancien ministre des affaires étrangères allemand, a répondu aux questions du quotidien israélien Haaretz, notamment sur les événements dans la région, récents et moins récents.
Q. En tant qu’ancien ministre des Affaires étrangères, comment expliquez-vous les événements qui agitent le monde arabe ?
JF. Personne n’a rien vu venir, mais c’est arrivé ! Il s’agit d’un bouleversement énorme, mais la question est de savoir si c’est pour le meilleur ou pour le pire. Cela dépendra, entre autre, de la politique menée par l’Europe et les Etats-Unis. Je crois qu’ils peuvent jouer un rôle énorme, car l’intérêt commun est d’encourager les forces démocratiques. De toute façon, l’avenir ne sera pas stable et il faut juste peser dans la balance pour que les choses évoluent dans la bonne direction. J’appelle l’Europe à ne pas fermer ses portes mais au contraire à créer des possibilités d’immigration légales, comme par exemple pour les études et le travail. L’Europe est capable de le faire, c’est une question de volonté politique. Une telle politique encouragerait les forces démocratiques en Afrique du Nord.