En manque de prêtres, l’Église charentaise fait appel à l’Afrique. Deux curés burkinabés se sont installés à Segonzac et La Couronne. Un choc culturel pour eux et pour leurs paroissiens. Il fait gronder les «r» quand il dresse la liste des communes de sa paroisse: «Ars, Criteuil-la-Magdeleine, Lignières, Verrières…»
Le père Marcel Zongo, curé de Segonzac depuis cinq mois aux côtés du curé doyen, le frère Henry Revéreau, est burkinabé: 56 ans, une vie entière consacrée à la foi. Son ministère, il l’avait exclusivement accompli dans son pays, ancienne colonie française enserrée par le Mali, le Niger, le Bénin, le Togo, le Ghana et la Côte d’Ivoire. Jusqu’à cette «offre» inattendue: une mission dans un coin de France inconnu. Une demande expresse de son évêque. «Je suis au service de mon Église. Quand on me demande d’aller là, je vais là», élude-t-il.[…]