“Historique !” C’est par cette exclamation qui exprimait tout autant la satisfaction que le soulagement que le premier ministre conservateur suédois, Fredrik Reinfeldt, a salué l’accord conclu en fin de semaine par les partis de sa coalition de centre-droite et le parti des verts sur la politique d’immigration.
(…) Ils ont obtenu des concessions de la part du gouvernement.
Désormais, les sans-papiers auront de fait droit aux soins et leurs enfants à une scolarisation.
C’était la condition non négociable de la part des Verts. La Croix-Rouge a toutefois remarqué que l’accord ne précise pas si tous les sans-papiers sont concernés par cette mesure. La Suède était critiquée depuis longtemps pour leur refuser ce droit.
Le gouvernement s’est aussi engagé à trouver une solution aux règles qui empêchent aujourd’hui des regroupements familiaux pour les personnes provenant de certains pays, notamment la Somalie, souvent parce que les candidats n’ont pas de documents d’identité.
Pour éviter les abus et faciliter l’identification, les autorités pourraient dans certains cas avoir recours à l’analyse de l’ADN.
La réforme en faveur de l’ouverture à la main d’œuvre immigrée est un autre point important négocié entre le gouvernement et les verts. Le gouvernement avait écarté les sociaux-démocrates de ces discussions, estimant que ces derniers, à l’instar des syndicats, n’y sont pas favorables.
(…) Près de 100 000 personnes ont immigré en Suède en 2010. Outre les Suédois revenant au pays et les Nordiques qui constituent le gros des immigrants, les principaux groupes sont les Somaliens (6800) et les Irakiens (4500). Sur les 9,4 millions d’habitants de la Suède, 18,4 % d’entre eux sont d’origine étrangère, soit nés à l’étranger, soit né en Suède de deux parents étrangers.