La dizaine de clients présente à l’intérieur est d’abord surprise par le bruit de l’impact, avant de paniquer face à l’épaisse fumée et aux flammes dégagées par le mélange qui embrase le bitume et la porte d’entrée de la pizzeria.
« En ouvrant la porte, l’appel d’air a attisé le feu à l’intérieur », explique le gérant Thierry Deloy. Celui-ci a bondi comme un seul homme pour tenter d’appréhender les fautifs. En vain. « La canette était de petite taille. Plus grosse, nous étions faits comme des rats, car la porte d’entrée est l’unique accès au commerce. La vie de mes clients était en jeu. » Finalement, le feu s’arrête de lui-même. L’attaque ne fait pas de victime. Un peu plus tard, un second projectile est lancé contre les locaux inoccupés d’un bar un peu plus loin. Les traces de flammes noircissent le crépi blanc.
Il y a deux semaines, un cocktail molotov avait déjà été projeté sous la coursive de ce même centre commercial, devant le kebab Chez Adem. Il avait fini sa course contre le rideau de fer d’une boutique de laine, le brûlant sur une vingtaine de centimètres. Ces événements ne sont pas, non plus, sans rappeler les attaques survenues à Nancy contre la boulangerie Gwizdak, rue Raugraff. […]