Luc Châtel, ministre de l’Education nationale, s’est engagé à renforcer l’enseignement de l’arabe à la rentrée prochaine. Des classes orientales, où les élèves suivent des cours d’histoire et de mathématiques en arabe, devraient être créées.
Accueillir des lycéens d’origine maghrébine est encore perçu comme un risque de troubles. »
Le nombre de lycées proposant l’arabe restent rares. Le problème numéro un reste la formation des professeurs : depuis 2004, les postes au Capes et à l’agrégation ont été divisés par quatre. Ces concours ne sont ouverts qu’un an sur deux.
Rachida Dumas, inspectrice d’arabe, ajoute : « On nous a promis que le Capes serait de nouveau ouvert en 2012. »
Selon elle, l’autre problème reste la perception de la langue : « Elle souffre d’une mauvaise image, nous menons un travail de longue haleine. Il y a de plus en plus de chefs d’établissements qui demandent à créer des classes d’arabe. »
Moktar El Gourari, de l’APLV, tempère : « Il y a encore des résistances de la part des équipes pédagogiques : accueillir des lycéens d’origine maghrébine est encore perçu comme un risque de troubles. »
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