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Les Etats occidentaux ont entrepris de bloquer les avoirs libyens placés dans leurs banques et établissements financiers. Techniquement, l’argent des Fonds souverains libyens est public et donc restituable au gouvernement légitime de la Libye. Le problème est que la «société anonyme» des Kadhafi qui contrôle la Libye a brouillé la frontière entre argent public et cassette personnelle des «ayants droit» du clan. Les prête-noms et les sociétés écrans pourraient s’approprier l’argent en cas de faillite politique de la «société anonyme».

Au fil des heures et des péripéties de ce qui est à présent une guerre civile au sens plein de la formule, les soubassements économiques du pouvoir de Mouammar Kadhafi apparaissent au grand jour. Le Guide qui prétend n’être qu’un symbole et une référence («mardja») est de fait le président d’une société anonyme qui contrôle la Libye de manière privative hors de toute supervision légale. Les défections de responsables de haut niveau au sein des instruments financiers publics libyens ne se sont pas encore traduites par des révélations spectaculaires sur l’appropriation des ressources du pays par le clan Kadhafi. Le journal autrichien de droite Die Presse a ainsi révélé jeudi 3 mars qu’un proche du leader libyen en rupture avec le régime a déclaré que la famille régnante aurait réparti ses avoirs dans 73 pays. L’homme, qui souhaite garder l’anonymat, affirme que les Kadhafi ont des participations dans près de 800 sociétés, pour une valeur de 150 milliards de dollars. Ce pactole serait géré depuis le Luxembourg par des financiers libyens et étrangers. Ces hommes de confiance forment un véritable réseau international dédié à la gestion de fortune des Kadhafi. […]

Le Quotidien d’Oran

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