L’UMP s’interroge sur l’attitude qu’elle doit adopter en cas de second tour entre le PS et le Front national.
Le Front national, c’est le Mal absolu, la chose est entendue.
«Pour ma part, mon attitude sera sans ambiguïté, comme elle l’a toujours été: nous n’avons pas à faciliter l’ascension du Front national», déclarait François samedi au Figaro. Jean-François Copé avait affirmé mercredi qu’il n’y aurait «jamais d’alliance avec le FN».
Mais lorsqu’on demande aux uns et autres quelle attitude ils adopteront, le 20 mars, dans les cantons où un candidat lepéniste se sera qualifié pour le second tour, les réponses se font dilatoires. […]
Dans combien de cantons le FN est-il susceptible de participer au second tour, en duel ou en triangulaire? Selon une note sur les enjeux des cantonales pour le Front national, rédigée par l’Ifop en partenariat avec La Lettre de l’opinion, le relèvement de 10% à 12,5% des suffrages exprimés le seuil à partir duquel un candidat peut se maintenir au second tour diminue considérablement les chances du FN. Il pourrait cependant se maintenir dans 198 cantons, les dix plus favorables pour lui se répartissant entre le Pas-de-Calais, le Vaucluse, les Bouches-du-Rhône et les Alpes-Maritimes.
Au PS, on affirme haut et fort qu’on a «toujours pratiqué le “front républicain”». La lutte contre l’extrême droite est l’un des ciments de la gauche. «Il ne faut pas jouer à faire tomber des digues», assure Christophe Borgel, le secrétaire national aux élections.