« Le Centre de rétention administratif du Canet est en l’état, totalement inutilisable », constate Bernard Reymond-Guyamier, directeur zonal de la Police aux frontières (PAF). A 17h02 très précises hier, les alarmes incendies du Centre de rétention administrative (CRA) se sont déclenchées, entraînant la mise en place du protocole d’évacuation « des zones de vie » de l’établissement.
Le feu s’est déclaré dans une cellule au premier étage d’une aile avant que quelques secondes plus tard un deuxième ne démarre au rez-de-chaussée de l’autre aile. « Ces similitudes ne sont pas un hasard », suspecte Bernard Reymond-Guyamier, une enquête est ouverte auprès de la Sûreté départementale. Des couvertures amassées semblent avoir servi pour attiser les flammes.
La préfecture de région se chargeait donc de trouver une solution pour chacun des retenus amassés sous des couvertures bleues dans un fond de cours du CRA. « Ce sont les préfectures qui ont demandé la rétention de chacun et qui décident du transfert vers d’autres CRA de la région, au cas par cas », précise Bernard Reymond-Guyamier. Or, les CRA de la région débordent pour la plupart. « Des libérations sont envisagées », confesse-t-on à la préfecture de Région. « Les décisions seront prises le plus vite possible », assure le directeur de la PAF. Transferts et libérations se sont déroulés tout au long de la nuit.
Garo Hovsépian, maire socialiste des 13e et 14e arrondissements où se trouve le CRA, est venu s’assurer du bon traitement des retenus : « Les protocoles d’évacuation ont été respectés, des médecins les prennent en charge et personne heureusement n’a son pronostic vital d’engagé. » […]