Pas de mort, heureusement. Mais le 14 février, lorsque leur maison a pris feu, la famille Leroy, à Onnaing, a tout perdu. Aujourd’hui, alors qu’ils devraient bénéficier en urgence d’un logement provisoire, Louisa, 50 ans, Freddy, 52 ans, son époux, et Kevin, 19 ans, leur fils, sont à la rue.
Dans quelles circonstances est-ce arrivé ?
« Je suis malade du coeur et des poumons. La veille de l’incendie, j’étais à l’hôpital. Mon mari avait passé la nuit aux urgences et venait de rentrer. Il a voulu se faire des frites et s’est endormi sur la table. La friteuse était allumée. Tout est parti de là. Il a eu à peine le temps de s’échapper. La cuisine a brûlé, le salon. La chambre de mon fils a fondu… »
J’ai contacté la mairie d’Onnaing. Mais avec elle, c’est le blocage complet. On me dit qu’il n’y a aucune solution pour moi. On remet même en cause l’incendie
Vous n’êtes pas passés en priorité chez les bailleurs sociaux ?
« Nous avons été sur une liste pour deux maisons à Crespin, sous réserve de passer en commission. Mais le bâtiment était insalubre. Il y avait énormément d’humidité… Avec ma santé, ce n’est pas possible. Et puis j’ai mon médecin et mon infirmière qui me suivent à Onnaing. Je dois être dans le coin. »
Quelles sont les impasses auxquelles vous êtes confrontées ?
« À chaque fois on nous demande des documents pour faire valoir des dossiers. Des papiers d’identité, des chèques… Mais tout a brûlé. Alors, ça n’avance pas. On se retrouve sans possibilité tant qu’ils ne sont pas refaits. »
Qu’est-ce que vous avez prévu aujourd’hui ?
« Nous avons finalement déposé un dossier à Soginorpa, même si on nous a dit qu’il y a un an d’attente minimum. Il faudrait vraiment que la mairie nous aide, mais elle ne nous écoute pas. » […]
