Huntingdon veut sa mosquée. Le maire Stéphane Gendron cherche depuis plusieurs mois un promoteur ou un groupe islamique qui acceptera de construire un lieu de culte dans la petite ville du Haut-Saint-Laurent, qui ne compte aucun citoyen musulman.
Justement, le maire aimerait bien en voir quelques-uns devenir ses voisins. « Notre population baisse, dit-il. On perd 40 citoyens par année de causes naturelles seulement, sans compter les départs. Il faut donc attirer des gens et on mise beaucoup sur la communauté maghrébine, qui a beaucoup en commun avec la nôtre. »
Pour attirer ces derniers, le maire tend des perches un peu partout. Même si Huntingdon ne compte aucun citoyen de cette confession, il souhaite voir une mosquée s’installer sur son territoire bientôt et il a déjà fait des démarches en ce sens. « Je n’ai pas eu de rencontre officielle encore, mais je parle à des gens ». Stéphane Gendron ne s’arrête pas là. En plus d’un lieu de prière, il espère faire bâtir un collège ou un centre culturel islamique. « J’ai déjà les terrains disponibles, dit-il. Et s’ils ne veulent pas construire à neuf, on a aussi des immeubles vacants à leur disposition. » Il n’a toutefois pas d’emplois à offrir à ses nouveaux concitoyens.
D’ici une semaine, Huntingdon mettra aussi en ligne un nouveau site Internet, traduit en anglais, en arabe et en espagnol, ce qui est rarissime, voire unique pour un village de cette taille. Même Montréal ne va pas aussi loi sur le Web. « Nous allons également organiser une journée portes ouvertes pour la communauté maghrébine au printemps », promet Stéphane Gendron