Lu sur le Bloc-notes d’ Ivan Rioufol :
La droite aurait tort d’avoir peur de cette révolution en marche : elle rejette la pensée fléchée instituée par la longue hégémonie intellectuelle de la gauche.
La montée en puissance de Marine Le Pen, que les sondages mettent dans le tiercé du premier tour de 2012, est le premier effet de l’insurrection de l’opinion, qui s’ajoute à une droitisation commune à toute l’Europe. La France jadis silencieuse, portée par un besoin d’expression qui a trouvé refuge sur Internet, est en train d’affirmer sa prise de pouvoir. La pensée dominante, qui s’est mise au service d’un mondialisme impensé, est confrontée à une contestation de masse qui oblige le monde politique, tenu pour responsable des crises, à redescendre sur terre et à côtoyer les gens.
Ce mouvement réactif est aussi celui de la lucidité et du bon sens, ce mot ridiculisé. Le politiquement correct n’y résistera pas. Depuis plus de trente ans, il empêche de désigner des évidences et pousse à penser faux. La diabolisation de Marine Le Pen n’est déjà plus un argument auprès d’une partie de la population. […]
Le PS, actuellement, ne peut gagner l’Élysée que par défaut, à l’issue par exemple d’un duel contre le FN, inapte à gouverner en l’état.