Le secrétaire général de l’UMP n’y va pas par quatre chemins. Il annonce que le débat sur la laïcité – prévu en avril – abordera des « questions concrètes » telles que « la compatibilité des cantines publiques avec les prescriptions religieuses ». Entendez par-là que les repas halal ne sont pas en odeur de sainteté et que s’ils pouvaient disparaître, ce ne serait pas plus mal.
Quelle que soit la décision prise, les petits Laonnois ne verront pas grand changement dans leur assiette puisque la municipalité se refuse tout simplement à servir des repas halal, contrairement à des villes comme Strasbourg où 15 % des repas servis à la cantine sont estampillés « halal ». « Nous avons toujours eu le même raisonnement, assure l’adjointe en charge des affaires scolaires, Nicolas Girard. Nous sommes dans un État laïc et nous tenons à cette laïcité à tous points de vue. Pour cette raison, pas question de servir des repas halal, mais cela vaut également pour le poisson, qui n’est pas systématiquement servi le vendredi. »
Toutefois, la municipalité propose des repas sans porc. Sur les 600 enfants qui déjeunent régulièrement à la cantine, 57 bénéficient de ce régime particulier.
