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Rue du Faubourg Saint-Martin (Paris, Xe), au siège des Verts, la revue de presse n’avait plus été aussi épaisse depuis longtemps. Cécile Duflot, Daniel Cohn-Bendit et leur ambassadeur médiatique « non partisan » Nicolas Hulot se lèvent tôt et se couchent tard, et passent la journée sous les lumières des plateaux de télévision ou devant les micros des studios radio. Ils n’ont qu’un mot à la bouche : « Tchernobyl  ».

Amusez-vous à compter combien de fois ils prononceront ce mot lors de leurs prochaines interventions. Le débat n’est pas possible : si vous êtes pour le nucléaire, vous êtes inconscients parce que vous n’avez pas peur que l’humanité s’autodétruise comme l’erreur humaine a détruit le village ukrainien désormais tristement célèbre.

On connaissait le point Godwin : plus longtemps le débat politique dure, plus vite l’un des protagonistes se verra comparé à un nazi. On connaît maintenant le point Tchernobyl : plus tu parles des enjeux énergétiques avec les écologistes, plus vite on te démontrera que tu aurais cru, toi aussi, comme tout le monde à l’époque, que « le nuage » allait s’arrêter à la frontière et que la folie du nucléaire est un vaste complot des hommes politiques associés aux lobbies privés du nucléaire contre la population inquiète et soumise à leurs désirs. […]

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