A Argenteuil (Val-d’Oise), comme ailleurs, les boîtes aux lettres se sont remplies de programmes et de promesses. En 2004, le taux d’abstention avoisinait les 36%. Entre-temps les propos du ministre de l’intérieur, Claude Guéant, ne sont pas passés inaperçus. Anouar a recueilli les réactions de quelques candidats.
Aicha Rajah (PRG), déplore que dans la classe de son fils il n’y ait que trois français dit «de souche».
Le canton Argenteuil-Ouest présente quant à lui huit candidats. Dans la ville, les élections cantonales sont sous le signe de la diversité, du jamais vu dans cette commune de plus de 100 000 habitants. Dans le canton nord, 70% de la population est d’origine étrangère.
Pour le candidat UMP, Georges Mothron, la présence dans les listes de cette diversité n’a aucun aspect stratégique, elle est juste le reflet d’une société qu’il faut représenter au niveau local. Il a choisi Naima Raïb, 38 ans, pour le suppléer. Et si pour Claude Guéant « …les Français ont parfois le sentiment de ne plus être chez eux… », Georges Mothron affirme que les habitants des quartiers d’Argenteuil, dénoncent eux-mêmes une trop forte concentration de personnes issues de l’immigration. […]
Le véritable inconnu de cette campagne à Argenteuil reste Jean-Michel Richez. Ce candidat FN n’a ni blog, ni site ou autre, contrairement au reste des candidats d’Argenteuil-nord. Et sur les affiches du Front, une seule personne est mise en valeur, Marine Le Pen.