La Syrie n’est pas épargnée par la vague de contestation qui secoue le monde arabe depuis le début de l’année. A Deraa dans le sud de la Syrie, les forces de sécurité ont tiré aujourd’hui à balles réelles et lancé des gaz lacrymogènes sur des milliers de manifestants, faisant un mort et plus de 100 blessés, a indiqué un militant des droits de l’Homme sur place.
Deraa, théâtre de manifestations depuis trois jours consécutifs, «est devenu un volcan de feu», criait un militant au milieu de la manifestation qui se déroulait dans la vieille ville. Les forces de sécurité sont aidées par des policiers et des agents ne portant pas d’uniformes, a-t-il ajouté. La Mosquée al-Omari, devenu «un hôpital de campagne», accueillait les blessés, selon lui. Samedi, des dizaines de manifestants ont été arrêtés et plusieurs autres blessés par les forces de sécurité.
La Syrie, où la loi d’urgence est en vigueur depuis 1963, est depuis le 15 mars le théâtre de manifestations suite à l’appel d’une page Facebook réclamant plus de libertés.
